UA-70971668-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Frapper à la porte

    "Comme je l'ai dit en parlant de la façon - non objective évidemment, mais subjective - dont nous percevons l'absence de Dieu, tant que nous n'avons pas conscience d'être en dehors du Royaume, d'avoir à frapper à une porte pour y être introduits, nous risquons de passer une partie de notre vie à nous croire à l'intérieur sans jamais atteindre à la profondeur où il se révèle dans toute sa splendeur, sa vérité, sa gloire.

    Lorsque je dis que nous sommes étrangers au Royaume, je ne veux pas dire qu'il existe un état dans lequel on se trouve radicalement dans le Royaume ou radicalement au dehors. Il s'agit plutôt, en fait, d'une progression continue de profondeur en profondeur ou, si l'on préfère, de sommet en sommet, de sorte qu'à chaque pas on se trouve déjà en possession de quelque chose de précieux, de profond, tout en ne cessant de désirer et de progresser vers une profondeur et une richesse plus grandes encore. [...]

    C'est donc en nous-mêmes qu'il nous faut entrer, et non ailleurs : en nous-mêmes, mais d'une façon  très spéciale. Il ne s'agit pas de verser dans l'introspection ni de descendre en soi comme l'entendent la psychanalyse et la psychologie. Il ne s'agit pas d'un voyage dans ma propre intériorité mais d'un cheminement à travers moi-même, qui me permette d'émerger en ce lieu le plus profond de mon être où Dieu même se trouve, au point où Dieu et moi-même nous rencontrons" (Mgr Antoine Bloom, L'école de la prière).