UA-70971668-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Oratoire du Coeur - Page 17

  • Le dragon en Bretagne

    Claire Arlaux, Le dragon en Bretagne. Mythes et Symboles (Éditions des Montagnes Noires, 2017).


    Cet ouvrage, abondamment illustré (avec souvent des détails de monuments difficiles à voir à l’œil nu) et comportant un utile index, dresse un panorama de la présence de la figure du dragon en terre bretonne. Après avoir rappelé son symbolisme dans différentes civilisations et noté souvent des différences, Claire Arlaux nous montre l’importance de sa représentation, que ce soit aux bords des poutres et sablières (gueules de dragon « engoulants », que l’on retrouve aussi en Normandie), à l’extérieur des églises (notamment en gargouilles) et des châteaux, peint ou sculpté, lié à des blasons, à des légendes pieuses…


    On le retrouve ainsi terrassé aux pieds des trois grandes figures religieuses de saint Michel, de saint Georges et de sainte Marguerite, ainsi qu’à ceux de saints bretons sauroctones :


    « Sur le modèle de l’archange Michel, de nombreux saint officiels de l’Église universelle ont comme Georges et Théodore libéré des villes de l’emprise de dragons ou de grands serpents. Ainsi Victor ou Vigor à Bayeux, Romain à Rouen, Clément à Metz, Armentaire en Provence, sans oublier les femmes, sainte Marthe à Tarascon ou sainte Radegonde à Poitiers…
    Mais c’est en Bretagne que l’on compte le plus de saints sauroctones – de sauros en grec, le lézard – pourfendeurs de dragons et longtemps vénérés par la ferveur populaire à défaut de canonisation » (p. 73).


    Nous pouvons retenir, entre autres, saint Pol-Aurélien et le dragon de l’île de Batz, le fondateur de l’évêché de Tréguier saint Tugdual ou encore saint Suliac qui triomphe d’un dragon au bord de la Rance (avec autrefois une procession qui se rendait à la caverne de la guivre). Dans cette quête iconographique, l’auteur insiste tout particulièrement sur les dragons du pays de Léon :


    « Le Léon est le pays des dragons. Ils sont partout, agrippés aux rampants des toits des sanctuaires, prêts à bondir sur les passants de l’angle des pignons ou à cracher sur eux l’eau de pluie lorsqu’ils font office de gargouilles, tapis dans les feuilles de vigne des porches ou dressés avec arrogance au coin des lucarnes des maisons bourgeoises des villes ou des fenêtres hautes des manoirs de la campagne » (p. 85).

  • La peur et le courage (Bernanos, Dialogues des Carmélites)

    BLANCHE

    La peur est peut-être, en effet, une maladie.

    MÈRE MARIE

    On n'a pas peur, on s'imagine avoir peur. La peur est une fantasmagorie du démon.

    BLANCHE 

    Mais le courage ?

    MÈRE MARIE

    Le courage peut bien être aussi une fantasmagorie du démon. Une autre. Chacun de nous risque ainsi de se débatte avec son courage ou sa peur comme un fou qui joue avec son ombre. Une seule chose importe, c'est que, braves ou lâches, nous nous trouvions toujours là où Dieu nous veut, nous fiant à Lui pour le reste. Oui, il n'est d'autre remède à la peur que de se jeter à corps perdu dans la volonté de Dieu, ainsi qu'un cerf poursuivi par les chiens, dans l'eau fraîche et noire.

  • "Si vous êtes à Dieu seul, il faut être aux saints anges" (Henri-Marie Boudon)

    Admirable traité du 17e siècle (Éditions Clovis, 1998) sur les Neuf Chœurs et sur les secours angéliques, notamment dans le combat spirituel (cf. I, 8 : "Protection contre les démons"). Il y est souvent fait mention de sainte Thérèse d'Avila et de saint Jean de la Croix, ainsi que du Mont Saint-Michel et de la confrérie des Saints-Anges fondée par Boudon à Évreux. Aujourd'hui, l'Archiconfrérie du Très Saint Sacrement de l'Autel et des Saints Anges a été relevée par des fidèles le 2 août 2005, puis représentée civilement par la Société Henri-Marie Boudon (19 avril 2007).

    515wB2ekv2L._SX339_BO1,204,203,200_.jpg

    henri-marie boudon